Cet article suggère qu'il y a des motifs de préoccupation lorsque la manière dont les demandeurs d'asile de minorités sexuelles parlent de leurs relations peut avoir un impact sur l'évaluation de la crédibilité de leur demande. Les évaluations écrites par les décideurs montrent souvent une prise en considération inadéquate des obstacles psychologiques pouvant affecter la capacité des réfugiés de minorités sexuelles de parler à propos de leurs relations. Le contexte multinational et multiculturel des procédures de détermination du statut de réfugié pose des défis uniques aux demandeurs d'asile de minorités sexuelles cherchant à établir leur appartenance à un groupe social particulier. La compréhension et l'expression de l'identité sexuelle chevauchent des fractures culturelles et, par conséquent, la manière dont un demandeur d'asile exprime son identité peut ne pas correspondre aux attentes du décideur. Les notions de l'amour et de l'intimité peuvent aussi être culturellement construites et, par conséquent, les attentes quant aux manières dont de telles notions se manifestent dans les relations de long terme peuvent s'avérer inappropriées dans le contexte de la détermination du statut de réfugié.
L'article tente d'examiner les pièges potentiels des méthodes canadiennes d'adjudication dans des cas impliquant des demandeurs d'asile de minorités sexuelles, et de formuler des recommandations pour l'évaluation des témoignages et des preuves de ces relations.
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